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Mustache Marshall :: — STARS HOLLOW, CT :: crusty bulge street :: Andy's garage

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Ruben Keaton
Ruben Keaton

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Sujet: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty15.01.22 17:10


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@lana yates & ruben keaton
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Il se réveilla en sursaut. Une douleur vive dans sa nuque lui fit porter sa main machinalement à son cou. Après avoir cligné des yeux à quelques reprises, Ruben réalisa qu’il s’était – encore – endormi au garage. C’était rapidement devenu une sorte de routine pour lui. Il ne comptait plus les heures qu’il passait entre ces quatre murs. Enseveli sous le travail d’un part et, de l’autre, il ressentait le besoin plus que jamais d’être présent. Peut-être sa façon à lui de faire son deuil avec cette figure paternelle trouvée en son beau-père. Il se leva de la chaise dans laquelle il s’était endormi et se dégourdit les jambes. Des bruits provenant de l’extérieur du garage attirèrent son attention. Il ouvrit la porte et resta figé devant le spectacle qui s’offrait à lui. Lana. Celle qu’il avait aimée et qui lui avait brisé le cœur. Celle qui, après toutes ces années, était toujours techniquement son épouse. — "Lana." Souffla-t-il, son prénom s’échappa d’entre ses lèvres sans qu’il ne parvienne à le retenir. Tout comme elle s’était échappée d’entre ses mains des années plus tôt. Il devina rapidement ce qu’elle était en train de faire. Elle cherchait le double de la clé qui avait longtemps été cachée près de l’entrée. — "Surprised to see things aren't exactly as you left them?" Lâcha-t-il enfin, attirant l’attention de Lana vers lui. Il déglutit péniblement quand leurs regards se croisèrent. Il était celui qui l’avait appelée, il n’aurait pas dû être aussi surpris de la voir devant ses propres yeux. Et pourtant. La gorge nouée, une boule dans son estomac. Il s’efforçait de se montrer le plus stoïque possible. Orgueilleux, mais aussi tout à coup affligé de la douleur de ces anciennes blessures qui lui remontaient en tête. Elle l’avait quitté, elle l’avait blessé et après ces six années de silence total, la revoilà. Il aurait eu envie de lever le bras vers elle. La toucher, la frôler, la sentir. S’assurer qu’elle était bel et bien là et non un produit de son imagination. Si les dernières années s’étaient déroulées avec plus de facilité, elle revenait obstinément le tourmenter durant son sommeil fragile. Sans réellement lui laisser le temps de répliquer, il disparu à l’intérieur du garage en laissant la porte ouverte derrière lui. Une invitation, peut-être. C’était aussi, après tout, son garage à elle. Ruben se dirigea vers une voiture garée à l’intérieur et fit mine d’observer le système sous le capot. Il voulait se montrer détaché, mais les pensées et les souvenirs se bousculaient dans sa tête. Il avait espéré son retour tellement de fois et, alors qu’ils étaient dans la même pièce, il ne trouvait pas les mots. La colère, la rancœur s’emparait plutôt de lui. Son abandon, leur mariage, le silence ou encore la mort de son père. Trop de choses s'étaient passées et l'idée qu'il soit en plein cauchemar ne lui semblait pas si farfelue.
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Lana Yates
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Sujet: Re: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty22.01.22 12:58


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Remettre les pieds à Brighton après tout ce temps, mais surtout après tout le mal qu’elle avait fait, lui avait demandé un courage qu’elle ignorait même avoir. Du courage, elle en avait eu assez pour revenir dans sa ville natale emplie des souvenirs qu’elle s’était efforcée d’oublier depuis les six dernières années. Mais Lana n’en avait pas eu suffisamment pour oser s’aventurer en dehors de la chambre d’hôtel qu’elle avait louée. Ainsi, elle était restée cloitrée entre quatre murs, à attendre, une boule au ventre. À attendre d’être prête à le revoir. À attendre de se sentir en mesure de lui faire face sans s’effondrer. Plus elle attendait, plus l’appréhension croissait en elle, lui nouait la gorge, l’estomac. D’interminables jours se succédèrent avant qu’elle se rendre à l’évidence que rien ne la préparerait à cette inévitable confrontation. Figée, le cœur qui cognait dans sa poitrine, sa lèvre inférieure déjà tremblante. Lana fixait le garage de son défunt père, tel un mirage devant son regard absent. L’endroit, bien qu’un peu laissé à l’abandon, n’avait pas changé. Elle se surprit à fouiller, instinctivement, d’une main maladroite pour la clé du garage qui était maintenant le sien. Sa recherche fut interrompue par une voix l’interpelant, cette même voix qui, il n’y avait pas si longtemps, était venue tout chambouler. Celle de Ruben. Son sang se glaça. Elle peinait à respirer. Si elle s’était doutée que leurs retrouvailles ne seraient pas évidentes, jamais elle n’aurait pu s’imaginer être aussi bouleversée de le voir là, juste devant elle. Ça avait quelque chose d’irréel. La question de Ruben, le ton détaché surtout, la ramena durement à la réalité. Elle leva les yeux sur lui. Brièvement, leurs regards se croisèrent. Ses remords, sa culpabilité, un assortiment de sentiments dévastateurs à présents multipliés, qui s’entrechoquaient en elle, lui torturant les entrailles. Elle détourna le regard. Aussi rapidement qu’il était arrivé, il s’éclipsa à l’intérieur du petit bâtiment. Une partie d’elle voulait tourner les talons et disparaître à nouveau. Cette même partie d’elle qui l’avait poussée à lui expédier ces papiers de divorce. Cette peur qu’elle ne pouvait étouffer. Mais l’autre partie d’elle, dominatrice, ne voulait que le suivre pour faire ce qu’elle n’avait pu faire jusqu’à maintenant. Lui donner des explications. C’était au moins ce qu’il méritait, et ce pourquoi elle était revenue. Les choses n’avaient pas tellement changées, pensa-t-elle, ses pas l’ayant guidée à l’intérieur. Silencieuse, les yeux rivés devant elle, mais le regard vide, elle observait Ruben, penché sur une voiture. Les mêmes odeurs qu’elle connaissait par cœur, caractéristique au garage dans lequel elle avait passé tellement de temps. C’était exactement comme dans ses souvenirs. Mais il n’avait pas tort. Les choses avaient changées. — "Ruben…" Sa voix se brisa. Elle s’était promis de ne pas pleurer. Elle se l’était interdit. Elle se ressaisit, puis poursuivit. — "I'm... I'm so sorry." Elle se mordait fermement la lèvre, n’osant plus regarder sa silhouette qui lui tournait le dos. Elle aurait voulu dire tellement plus, mais les mots restaient coincés dans sa gorge nouée. Elle constatait à présent qu’il n’y avait rien qu’elle puisse dire qui arrangerait les choses, mais que la fuite n’était plus une option.


Dernière édition par Lana Yates le 22.01.22 14:34, édité 1 fois
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Ruben Keaton
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Sujet: Re: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty22.01.22 13:27


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Il fixait obstinément le moteur sous le capot de la voiture, sans être capable de réellement y accorder la moindre attention. Les pensées se bousculaient et défilaient à vive allure dans sa tête. Les bruits de pas confirmaient que Lana l’avait suivi dans le bâtiment. Ruben avait souvent imaginé le moment où ils seraient face l’un à l’autre. S’il croyait avoir envisagé tous les scénarios possibles, il ne s’était jamais aventuré à une situation aussi triste que la réalité. Honteusement, aussi, il ressentait un pincement au cœur à l’idée qu’elle n’était pas revenu pour le voir. C’était le décès de son père qui l’amenait, c’était la succession du garage. Il n’était qu’un pion dans l’équation alors qu’elle avait laissé son souvenir partout sur ce qui formait encore le quotidien et la vie de Ruben. Leur maison, le garage, leur ville. Elle le hantait depuis six ans déjà. Elle prononça son nom d’une voix faible, tremblotante. Sa fragilité le ramena à l’ordre et il se redressa, reprenant sa posture droite et solide. Elle était désolée. Il voulait lui demander de quoi. Pour quoi s’excusait-elle, exactement ? Il lui semblait que la liste était si longue qu’elle devrait être plus précise. — "Well, that’s … nice to hear." Lui offrit-il en guise de réponse, haussant légèrement les épaules avant d’attraper un torchon et se nettoyer les mains et, finalement, se retourner vers elle. Un sourire légèrement narquois aux lèvres. Jouer l’indifférence était sa bouée de sauvetage, il se sentait près de la noyade et devait s’accrocher à quelque chose. A n’importe quoi. Un léger rire s’échappa d’entre ses lèvres. — "And all this time you were only a phone call away ... Who'd have thought." Il hochait la tête, incrédule. Il avait mis la main sur une adresse et un numéro griffonné dans le coin d’une feuille. Un simple L écrit par son beau-père. Il savait qu’il tenait le numéro de sa femme. Il avait hésité longtemps, ce soir là. Se ravisant toujours de composer le numéro. Puis, il l’a fait. Son cœur tambourinant dans sa poitrine alors qu’il attendait au bout du fil et la boîte vocale s’enclencha. C’était elle. Sa femme. C’était lui qui l’avait appelée et, pourtant, il ne s’attendait pas réellement à la voir. Il lui avait laissé ce message comme on lance une bouteille à la mer, s’en réellement s’attendre à ce qu’il trouve destinataire. Il avait appris à ne plus l’espérer. Il posa les yeux vers elle et il pouvait sentir ses épaules retomber, sa posture devenir plus naturelle. Il fléchissait. Il lui en voulait. Terriblement. Mais il la voyait, la Lana qu’il avait connue. Il baissa les yeux et se racla la gorge, nerveux. — "You should find the lawyer’s phone number in the office. Probably has some paperwork for you to sign. I guess that’s what you came here for, Boss." Lança-t-il d’un ton narquois. Aussi tôt que le mot lui glissa entre les lèvres, il le regretta. Patronne. C’était ce qu’elle était devenue suite à la mort de son père et il réalisait la cruauté de ses paroles, n’osant relever les yeux vers elle.
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Lana Yates
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Sujet: Re: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty22.01.22 14:30


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Elle ne l’avait pas tout à fait assimilé, que son père était parti. Ce n’est qu’une fois les deux pieds dans son garage qu’elle en pris pleinement conscience. Son père était mort et ne marcherait plus jamais entre ces quatre murs. Le choc fut encore plus grand qu’au moment où Ruben lui avait annoncé la nouvelle. Lana était bouleversée, complètement déchirée, elle n’avait pas la force de traverser ces deux épreuves à la fois. Ces souvenirs de son père qui l’avait quittée pour toujours, et la confrontation avec son mari, ce fantôme de son passé dont elle avait peut-être idéalisé les retrouvailles. Elle s’était faite à l’idée qu’il lui réserverait un accueil dénué de compassion, mais de le retrouver à la fois détaché et narquois, c’était plus difficile que tout ce qu’elle s’était imaginé. Son sourire et son rire, qui témoignaient une insincérité acerbe, avait l’effet d’un poignard lui lacérant le cœur. Mais rien ne l’aurait préparée à la prochaine riposte de son mari. Lâchée avec un aplomb aussi dur qu’indifférent. À présent, c’est tout ce qu’elle était pour lui. Boss. Le terme résonna dans son crâne, en boucle. Lana se raidit, puis eut un mouvement de recul. Une gifle en plein visage aurait eu le même effet. À vrai dire, elle aurait préféré la gifle, sans doute la douleur aurait été moins violente. Un sanglot coincé dans sa gorge l’étouffait. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne s’échappa d’entre ses lèvres tremblantes. Lana voulait feindre l’indifférence, elle aimerait se montrer forte en encaissant sans broncher la seule chose qu’elle méritait. Mais elle n’y arrivait pas. — "I didn’t come back for the garage." Articula-t-elle difficilement, dans un murmure légèrement saccadé. Elle tortillait nerveusement ses mains moites, incapable de tout autre mouvement. Lana regardait droit devant elle. Son regard traversait Ruben, mais il n’était qu’une silhouette diaphane. — "Either way, I don’t want it. It was always meant to be yours." souffla-t-elle. Elle ne comprenait pas pourquoi son père lui avait laissé son garage. À l'exception de tous les souvenirs qu’elle rattachait à l’endroit, elle n’avait jamais même pensé qu’il lui reviendrait. Il avait toujours été la suite logique que Ruben en prenne la succession. Elle chercha son regard, sans parvenir à y ancrer le sien, puis elle poussa un soupir, essayant en vain de se ressaisir. — "I came back for you. When I heard your voice on the phone... it made me realize I had to see you. But I guess it was a mistake. For what it’s worth, I probably hate myself more than you hate me." Son corps était traversé d’imperceptibles spasmes, animés par une nervosité qu’elle ne pouvait calmer. Les larmes bordant ses paupières lui piquaient les yeux. Elle espéra un instant qu’il ne les remarque pas, de peur qu’il les lui reproche, avec raison. Le Ruben qui se tenait devant elle, ce n’était plus le sien, il n’avait rien de celui qu’elle avait connu. Elle ne le reconnaissait plus, derrière ce mur froid qu’il dressait entre elle et lui. Elle n’avait qu’elle à blâmer, c’est elle qui l’avait brisé. C’est elle qui avait tout gâché. Elle recula, prête à partir, prête à fuir, à nouveau. Puis se ravisa. — "Why didn’t you sign them? The divorce papers…" Elle regretta immédiatement sa question. Elle s’était machinalement envolée d’entre ses lèvres, sans qu’elle ne puisse la retenir. Elle aurait voulu lui donner les explications qu’il méritait, plutôt que d’envenimer les choses davantage, mais elle craignait se fracasser à nouveau contre son indifférence.
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Sujet: Re: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty22.01.22 14:52


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Il peinait à la regarder. Il s’entendait prononcer des mots cruels, il se voyait feindre l’indifférence alors qu’il était visiblement en train de la blesser. Mais il ne pouvait se retenir, pourtant il se faisait du mal à lui-même en essayant de la blesser, de se venger. Il n’était pas certain de reconnaître la personne qui se tenait devant lui, elle ne pouvait pas être la même que celle qu’il avait épousée… mais il ne se reconnaissait pas non plus. Elle réveillait en lui des douleurs, des maux qu’il croyait guéris avec les années. Elle n’était pas revenue pour le garage. Ralph déglutit péniblement. Lui aussi, il avait cru naïvement que le garage lui reviendrait. — "Yeah, well he was a funny man, your dad." Marmonna-t-il à peine audiblement. Il ne s’était jamais imaginé réellement reprendre le garage auparavant. Il tâchait toujours de se convaincre qu’il finirait par le faire, son voyage. Qu’il finirait par lui aussi quitter cette ville qui ne lui apportait plus grand réconfort depuis longtemps. La seule chose qui le retenait réellement était cette famille qui n’était même pas la sienne. Cette belle-famille qui l’avait adopté parce qu’ils avaient sans doute eu pitié de lui, laissé pour orphelin et puis abandonné par sa femme. Mais quand le diagnostic avait été prononcé, toute sa vision de l’avenir changea brusquement. Adieu le rêve de sillonner les routes chevauchant sa moto, adieu les rêves de tenter sa chance de vivre de ses photographies. Il n’y avait plus qu’une chose devant lui : le garage. Ça semblait la suite logique, l’évidence. Et le notaire annonça que sa chère épouse était devenue maître des lieux. Il reçu la nouvelle comme un coup de poing. Puis, elle ajouta qu’elle était revenue pour lui. Que de l’entendre lui avait fait réalisé certaines choses. Ralph se sentait plus perdu que jamais. Il aurait probablement tout donné pour l’entendre prononcer ces mots des mois après son départ, des années même. Il avait continué de l’attendre, malgré tout. Mais il ne comprenait plus les émotions qui l’habitaient alors qu’elle tâchait de s’ouvrir devant lui. Plus elle le faisait, plus il pouvait se sentir reculer, paniquer, se refermer. Peut-être une tentative vaine pour se protéger d’elle, de toute l’emprise qu’elle pouvait avoir sur de lui. — "I doubt it." Rétorqua-t-il doucement après qu’elle eut suggéré qu’elle se détestait elle-même plus que lui. Un mécanisme de défense, un automatisme. Plus il la repousserait, plus il resterait en sécurité. Il ne savait pas qui il punissait le plus alors qu’il prononçait ses cruelles paroles. — "I don’t know." Lâcha-t-il, finalement. Les sourcils froncés, il avait trouvé une petite flaque huileuse au sol qui captivait entièrement son attention désormais. Il laissa le silence planer, l’air comme suspendue entre eux alors qu’il tâchait de rassembler ses esprits. Il avait réussi à esquiver cette question depuis plusieurs années. Autant auprès de ses amis qu’envers lui-même. — "Maybe I couldn’t understand or believe it… When you left, I spent so much time just trying to understand why. I tried to understand what I did wrong." Tenta-t-il, lentement. Ses mots aussi incertains les uns que les autres. Il ne pouvait plus réellement se protéger derrière son allure stoïque et dure, maintenant. — "I don’t know. Maybe I was stupid and I saw us as something we were not but I always felt like I deserved some kind of explanation." Finit-il par offrir en guise d’explications. Si elle voulait son divorce, il faudrait qu’elle vienne le chercher. C’était les mots qui avaient traversé son esprit quand il avait décidé de ne pas les signer. Il sursauta légèrement quand la porte du commerce ouvrit, un client faisant son entrée. Il se racla la gorge et leva les yeux vers son épouse. — "If you’ll excuse me, I’ve got work to do." Il s’excusa rapidement, encore bouleversé de son propre aveu. Il ignorait si Lana en profiterait pour s’éclipser ou si elle leur offrirait un deuxième round.
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Lana Yates
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Sujet: Re: -- be here now (lana)   -- be here now (lana) Empty22.01.22 19:58


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Quitter Ruben avait probablement été non seulement la pire décision de sa vie, mais aussi la moins réfléchie. Elle avait agi sur un coup de tête, étouffée d’un chagrin qu’elle ne pouvait ni s’expliquer, ni consoler. S’extirper de l’état asthénique dans lequel elle se trouvait était devenu impossible, et si sur le moment la fuite lui avait semblé comme étant la seule solution envisageable, elle le regrettait maintenant amèrement. S’ouvrir à Ruben à l’époque aurait été beaucoup plus simple que ce l’était à présent. Elle avait laissé derrière elle tout ce qui comptait le plus à ses yeux, et elle ne s’en rendait compte que maintenant. Ou du moins, elle constatait qu’elle avait réellement tout perdu. Sa famille, ses amis, son amour. Elle se sentait terriblement seule dans cette ville qui l’avait pourtant bercée dès sa naissance. Elle s’y sentait comme une étrangère, pire, comme un imposteur, dans cette vie qu’elle avait délibérément abandonnée derrière elle. Même dans le garage de son père, son garage, elle avait cet accablant sentiment de ne plus être à sa place. Entendre Ruben riposter sans hésitation qu’il la détestait probablement plus qu’elle se détestait elle-même ne faisait que confirmer cette impression. Elle ne parviendrait pas à apprivoiser sa rancœur à son égard. Ces cruautés qu’il lui adressait, impassible, la blessaient plus qu’elle ne le laissait paraitre. Elle avait beau se convaincre qu’elle méritait ce châtiment, ça ne faisait pas moins mal à entendre. Lana craignait la suite, la réponse à sa question. Mais contrairement à ce qu’elle aurait pensé, il lui répondit sans animosité. Elle devina chez lui une certaine vulnérabilité et sentit dans sa voix l’incompréhension. Et juste comme il commençait à s’ouvrir un peu à elle, l’arrivée d’un client vint les interrompre. Elle suivit du regard la silhouette de Ruben qui s’éloignait d’elle, avant qu’elle ne puisse placer un mot. D’un coup, il s’était refermé, refroidi. Elle tentait de freiner son envie de tourner les talons, mais déjà elle faisait quelques pas, reculant lentement vers la porte du petit bâtiment. Elle n’en pouvait plus d’être transpercée de son regard indifférent, elle n’arrivait plus à encaisser ses ripostes aussi froides qu’acerbes. Mais surtout, il lui avait ouvert la voie aux explications qu’elle était venue lui donner, et elle n’était plus aussi persuadée de pouvoir les lui donner. Pourtant, sans savoir pourquoi, Lana attendit. Elle sautillait nerveusement d’un pied à l’autre. Elle profita de ce moment pour analyser l’état des lieux, se gorgeant l’esprit de souvenirs heureux. Dans les moindres coins elle voyait son père. Elle puisa dans ces souvenirs pour trouver le courage d’affronter Ruben une seconde fois. Un moment passa avant que ce dernier ne se libère, laissant le champ libre à Lana pour l’approcher à nouveau, alors qu’il se dirigeait vers le petit bureau, sans doute pour y déposer les clefs de son dernier client. Elle repris malhabilement la conversation là où ils l’avaient laissée. — "Ben.. You need to know that you did nothing wrong. And um… you do deserve an explanation", commença-t-elle d’une voix tremblante entrecoupée de courtes pauses. Elle hésitait, cherchait ses mots, son regard se posant n’importe où sauf sur lui. Dans le petit bureau près d’eux, la sonnerie du téléphone retentie. Ce vieux téléphone s’apparentant à une antiquité que son père s’entêtait à garder et duquel Ruben ne s’était visiblement pas défait. Soudainement, Lana se demandait comment elle avait pu croire qu’elle serait à la hauteur de cette confrontation. Elle constatait qu’elle n’avait pas la force qu’elle croyait avoir, ni le courage d’assumer les conséquences ravageuses que sa décision avait eue sur la vie de Ruben. Et sur la sienne. — "Forget it. I… I can’t do this", articula-t-elle faiblement. Elle désigna le bureau du garage du menton. — "Anyway, like you said.. you’ve got work to do", conclue-t-elle d’une voix détachée, avant de tourner le dos à son mari, honteuse d’une fois de plus se sauver en le laissant dans le néant.
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